Investir en bourse peut sembler être une activité rationnelle basée sur des faits et des données. Mais la psychologie joue un rôle crucial dans le processus de prise de décision de l’investisseur.
Les facteurs cachés qui déterminent votre réussite ou votre échec à long terme en bourse
L’investisseur est influencé par ses émotions et par ses biais cognitifs, ce qui le conduit à des décisions d’investissement irrationnelles.
L’aspect psychologique et mental
est considéré par de nombreux experts
comme l’élément clé de la réussite en bourse.
Certains estiment
que jusqu’à 80% de la réussite en bourse
dépendent de la psychologie
et de la discipline de l’investisseur.
Dans cet article, je vais vous parler de ces erreurs, des pièges psychologiques que tout investisseur sérieux se doit de connaître pour réussir en bourse.
Avant de vous montrer les différentes phases par lesquelles passe l’investisseur débutant, voici des résultats chiffrés officiels.
Finance Comportementale : conclusions des études statistiques sur les performances des investisseurs particuliers en bourse
Différentes études montrent que les investisseurs particuliers sous-performent nettement les indices.
En moyenne ils réalisent des performances deux fois moins bonnes que l’indice de référence, particulièrement vraies pour les débutants et les investisseurs sans formation.
Vous trouverez ci-dessous des résultats plus détaillés de ces différentes études.
Résultat de l’étude Dalbar Inc. en 2020
L’étude menée par Dalbar Inc. en 2020 a révélé que les investisseurs particuliers ont sous-performé le S&P 500 de près de 5 % en moyenne chaque année au cours des 20 dernières années (2000-2019).
les professeurs Brad Barber et Terrance Odean de l’Université de Californie à Davis
Brad Barber et Terrance Odean sont des professeurs et chercheurs en finance de l’Université de Californie à Davis. Leurs travaux se concentrent principalement sur le comportement des investisseurs individuels et l’impact de la psychologie et des biais cognitifs sur les décisions d’investissement. Voici une synthèse de leurs recherches les plus notables :
- Comportement de trading et performance : ils ont constaté que l’investisseur individuel a tendance à trop échanger ce qui réduit généralement sa performance globale.
- Biais de genre : Les hommes sont généralement plus confiants que les femmes lorsqu’il s’agit de prendre des décisions d’investissement. En conséquence, les hommes ont tendance à trop échanger et à réaliser des performances inférieures à celles des femmes.
- Effet de disposition : biais cognitif qui conduit les investisseurs à vendre des actions gagnantes trop tôt et à conserver des actions perdantes trop longtemps. Cette approche basée sur des émotions (et non sur analyse objective) a tendance à entraîner des pertes à long terme.
- Attention et choix d’investissement : les individus sont influencés par les médias lorsqu’ils choisissent des actions à acheter.
Leurs travaux contribuent à une meilleure compréhension
du comportement des investisseurs
et soulignent l’importance de l’éducation financière
pour aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées.
Une étude menée par Fidelity Investments en 2017
Fidelity Investments a déclaré en 2017 a révélé que les investisseurs particuliers qui ont obtenu les meilleurs rendements avaient tendance à être ceux qui avaient soit oublié leur compte de trading, soit étaient décédés.
Résultat de l’étude de l’AMF sur l’utilisation de produits dérivés à effets de levier en bourse : CFD et Forex
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a mené une étude sur les résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France.
Sur une période d’observation de 4 ans, il est apparu que près de 9 clients sur 10 sont perdants.
Il est important de noter
que tous les investisseurs particuliers
ne sous-performent pas le marché.
Certains investisseurs particuliers
réalisent des performances supérieures
en raison de leur expérience, de leur expertise
et de leur discipline d’investissement.
Dans la suite de cet article, nous allons explorer les différentes étapes de la psychologie de l’investisseur à travers le graphique ci-dessus.
Dans un prochain article, nous discuterons des erreurs les plus courantes liées à chaque étape, tant pour les débutants que pour les investisseurs expérimentés.
Enfin dans un troisième article je vous proposerai des conseils pratiques pour réussir en bourse et naviguer efficacement dans chaque étape.
L’impact de la psychologie sur l’investisseur en bourse : une image vaut 1000 mots.
Ci-dessous, découvrez le graphique de la psychologie de l’investisseur et les erreurs que la majorité commet durant les différentes phases de son parcours.
Alors, je vous propose maintenant, de découvrir le parcours du débutant en bourse afin que vous preniez connaissance de ces pièges et erreurs pour éviter de perdre vos économies.
I) Il ne sait, ni quand, ni à quel prix rentrer sur le marché boursier.
Le débutant ne sait pas quand ni à quel prix entrer sur le marché, et les cours peuvent s’envoler sans lui.
Il doit alors faire face :
– À ses hésitations (le bon timing, le montant à investir, où placer le stop-loss, quel niveau de risque, etc.)
– À ses peurs (peur de perdre, de choisir le mauvais titre, des angoisses liées à plusieurs pertes, etc.)
– Aux frustrations qui en découlent.
II) Il veut entrer dans le marché, mais il trouve que celui-ci a beaucoup progressé. Donc il décide de patienter jusqu’à la prochaine respiration des cours de bourse.
Il navigue entre l’appât du gain, la peur de rater la hausse et de payer trop cher.
III) Comme la consolidation qu’il attend ne se présente pas, il se place malgré l’ascension vertigineuse par rapport au dernier point bas.
Sa frustration se trouve à son paroxysme, toutes les nouvelles qu’il écoute restent haussières, à première vue tous les intervenants gagnent de l’argent. Vu la hausse qu’il a manquée, il n’en peut plus d’attendre.
IV) Notre apprenti boursicoteur a acheté
Les cours de bourse continuent de monter, il est soulagé, malheureusement les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel. Si vous connaissez la psychologie appliquée aux chandeliers, vous avez remarqué plusieurs signaux flagrants qui nous avertissent de la fin de la tendance (ou d’une pause.). Après l’ampleur de la hausse quasiment constante, la suite prévisible, est la consolidation ou pire.
V) Les cours de la bourse baissent, passent en dessous de son prix d’achat, mais il reste relativement calme ; il se dit que c’est une simple correction.
Il demeure dans le déni, il ne veut pas accepter qu’il se soit trompé, qu’il ait acheté bien trop tard.
Les raisons suivantes peuvent nous éclairer sur sa prise de décision, de conserver sa position perdante :
– L‘excès de confiance après une série de gains
– La recherche de sensations fortes et d’adrénaline (certains se placent en bourse comme s’il allait aux casinos)
– La peur le tétanise, il est paralysé par la chute brutale des cours
– Il est sûr d’avoir raison et que les cours vont repartir à la hausse
– Etc.
Nos biais psychologiques nous sont préjudiciables en bourse.
Autant dans la vie de tous les jours,
prendre une décision et s’y tenir est une qualité.
Mais pas en trading.
En bourse on se tient à son plan de trade
Si on s’est trompé, on coupe,
Découvrez l’article sur le secret de la coupe de Sylvain Duport le trader français aux performances de 8 400 %
VI) La baisse des cours de bourse s’accélère, il pense réaliser une bonne affaire, en doublant sa position, pour réduire son prix d’achat unitaire.
Il est clairement passé en mode espoir, il veut se refaire grâce à un rebond des cours qu’il imagine et attend encore.
VII) Lorsqu’il constate que la baisse repart de plus belle, l’angoisse et la colère surgissent, cela peut le tétaniser, l’empêcher de dormir ; il espère pouvoir se débarrasser au plus vite de ses actions.
Voici un autre biais psychologique qui joue contre nous en bourse:
Une étude accomplie sur un groupe d’individus a montré un biais psychologique vraiment effrayant.
Les personnes étaient confrontées au dilemme d’encaisser une moins-value certaine de 500 euros, ou accepter la probabilité de 50 % de perdre le double, soit 1000 euros.
Résultat, 70 % ont pris le risque de perdre 1000 euros. (quand il pouvait ne perdre que 500 euros).
À l’inverse, lorsqu’ils ont le choix, entre un gain de 500 euros ou une chance sur deux, de multiplier la mise par deux, soit 1000 euros.
84 % ont choisi le gain garanti. Donc de gagner 2 fois moins (Tiré du livre Psychologie des grands traders).
Concrètement, notre cerveau reptilien
(celui qui gère notre survie, nos instincts, nos émotions) nous pousse :
1) à prendre plus de risques
dans les situations de pertes d’argent probable
2) à prendre rapidement nos gains
au lieu de nous donner la possibilité de gagner plus
VIII) Il espère et croit toujours à un hypothétique rebond des cours de bourse qui va le sauver.
L’espoir fait vivre,
mais en bourse il vous ruine.
IX) Entre peurs, dépression, il se résigne.
Son ego le malmène, sa fierté en a pris un coup, il cherche à se justifier en annonçant «ce sera un placement long terme ».
« Pas vendu, pas perdu »
dicton ou croyance populaire
à éliminer immédiatement.
X) Les cours de bourse continuent leur chute inexorable.
Psychiquement, il est usé, cela fait un moment qu’il ne dort plus ; il désire juste se débarrasser de ses titres.
XI) Besoin de se justifier, la bourse repart à la baisse.
Prendre conscience de notre ego
et de son rôle néfaste
est vraiment vital en bourse.
XII) Toute cette période de baisse de la bourse a été si pénible et douloureuse qu’il est persuadé qu’elle va continuer.
Son capital confiance se situe en dessous du zéro et pour longtemps.
XIII) Sauf que là, le marché boursier a effectivement touché son point bas.
Chercher à acheter au plus bas,
pour revendre au plus haut,
est clairement une utopie.
Personne ne peut prévoir l’évolution des cours de bourse.
XIV) La bourse est enfin repartie à la hausse.
Cette baisse éprouvante, traumatisante, va simplement le pousser instinctivement à fuir toute situation similaire, par peur de la revivre.
Nos échecs nous marquent
et nous influencent beaucoup plus
que nos expériences positives.
D’où l’importance de réduire leurs intensités.
XV) Par manque d’éducations et d’expertises en bourse, il ne sait plus quoi penser ni que faire.
XVI) La bourse est cyclique, il n’arrive pas à croire que la même histoire se répète.
XVII) Par l’appât du gain, le manque de connaissances des marchés boursiers, il va reproduire les mêmes erreurs.
La méconnaissance et la mauvaise gestion des émotions en bourse sont dévastatrices pour l’investisseur et son capital.
Les émotions telles que la peur, la cupidité, la panique et l’euphorie peuvent entraîner des décisions d’investissement impulsives et irrationnelles nuisant à la performance à long terme des investisseurs.
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sur la bourse et la psychologie de l’investisseur
Chers lectrices et lecteurs,
je vous encourage à approfondir le sujet en partageant vos réflexions et vos expériences avec d’autres lecteurs dans les commentaires.
Ensemble, nous pouvons découvrir de nouvelles perspectives et nous aider mutuellement à construire un avenir financier plus radieux pour chacun.
Ha! La psychologie du trading un grand sujet! Pour cela mon intérêt à rechercher des ouvrages sur le sujet et pourquoi pas des formations ou autre pour m’améliorer sur le sujet et bien gérer mes émotions.
J’ai rigolé en voyant l’image avec toutes les pensées éventuelles car je me suis reconnue totalement dans les différentes réflexions faites.
Bonjour Anais,
Ton intérêt pour la psychologie du trading est tout à ton honneur, en général les débutants n’ont pas conscience de son importance et de son impact sur leurs résultats.
Malheureusement, on trouve peu d’ouvrages sur le sujet en français, pourtant je pense que 70 à 80 % de nos erreurs, de nos pertes en découlent.
De mon point de vue, la connaissance de soi et la maîtrise de la psychologie en bourse sont indispensables, de l’investisseur, au swing trader et encore plus pour le day-trader ; sans cette base, devenir et rester rentable est simplement illusoire.
Pour revenir à ta remarque, moi aussi, je souris lorsque je relis les différentes pensées de l’image ; mais à mes débuts, le temps de comprendre ce qui m’arrivait, j’avais perdu une partie de mon capital dédié à la bourse.
La première fois où l’on est confronté à une vraie tendance baissière, d’un point vu émotionnel, c’est un vrai tsunami ; j’aurais vraiment apprécié avoir une formation pour en avoir conscience et mieux me préparer.
Une bonne formation m’aurait coûté moins cher.
C’est pour cette raison que je vais ouvrir les portes l’année prochaine de « l’école de la bourse pour investisseurs » avec un programme complet :
– analyse technique
– stratégies et tac-tics
– money-management
– gestions des risques
– comment sélectionner les valeurs à suivre
– la psychologie appliquée au trading
– analyses et corrections des trades des élèves
– etc.
Le programme n’est pas encore arrêté, ce sera une école sur 6 mois à un an, je souhaite commencer juste avec une quinzaine d’étudiants, pour une meilleure interactivité et pouvoir aidé chacun au mieux pour qu’ils deviennent autonomes.
Merci de m’avoir lu et pour ton commentaire.
À bientôt
Merci, Laurent, pour votre article, qui m’a fait découvrir le monde de la Bourse. C’est un domaine totalement inconnu pour moi. Pour faire fructifier mes économies, je les mets sur un livret, qui me rapporte un petit pécule en plus à la fin de l’année. J’ai toujours imaginé que les placements en bourse étaient réservés aux traders ou aux banquiers. Mais je me trompais. Merci pour votre article instructif.
Bonjour Asma, merci pour votre commentaire.
Les idées reçues et les fausses croyances au sujet de la bourse font qu’une majorité de personnes imaginent que l’investissement boursier serait réservé aux traders, aux banquiers ou aux initiés. Mais cette idée est complètement fausse.
Il existe différents types d’investisseurs ainsi que de multiples manières d’investir en bourse, je désire vous répondre de manière complète et précise, une dizaine de lignes ne suffiront pas.
Cela mérite d’écrire un article complet, je vous propose si ce n’est pas encore fait, de vous inscrire pour recevoir votre livret « comment gagner en bourse » , vous serez certainement ravie et étonnée par les informations divulguées. Ainsi vous serez avertie dès la sortie du prochain article qui répondra de manière plus exhaustive à votre commentaire.
Aujourd’hui encore plus qu’hier, il est vital d’apprendre à s’occuper de ses finances.
Entre l’impact du Covid, la guerre en Ukraine, l’inflation en France est passé à 6 %. Les USA, l’Angleterre et l’Allemagne sont déjà à 9 %.
Des chiffres moyens que l’on a connus dans les années 65 à 85 en France.
Concrètement avec un taux d’inflation annuel de 6% sur une période de 20 ans, l’argent perd environ 83% de sa valeur réelle.
Sur 10 ans avec une inflation de 6 %, 100 euros ne vaudront plus que 55 euros.
Une manière de s’en protéger et d’investir en bourse
La bourse m’a toujours fait peur, même si des personnes de mon entourage investissent en bourse.
Je n’ai jamais tenté, par peur de perdre de l’argent durement gagné.
Merci pour ton article qui met l’accent sur le money management.
Je crois que c’est ce dont j’ai besoin avant d’envisager de sauter le pas, car comme tu l’as montré sans de bonnes informations, on peut se prendre un mur et derrière ne pas savoir comment rebondir.
Merci pour cet article